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Silius
4 novembre 2014

Vampire (Episode 4 nettoyer la région)

« Le déclenchement des hostilités commença quand Silius en personne enflamma les prisonniers crucifiés face à leur village. Les rivières de feu s’enflammèrent à leur tour, transformant les ténèbres en un jour surnaturel. Cette lumière insoutenable s’abattit sur ce village maudit pendant les trois quart de la nuit. Quand leurs guerriers tentèrent une sortie, ils se heurtèrent à notre cavalerie. Au même instant, contre toute attente, Kayden et ses auxiliaires pénétraient dans l’enceinte et la boucherie commença. Chaque défenseur de cet oppidum fut non pas exécuté, mais véritablement massacré. Leurs prises, des femmes et des enfants hagards, furent rapidement rassemblées par des auxiliaires, puis évacuées par une cohorte de légionnaires. Quand l’aube se leva, il n’y avait plus de village. Le feu finissait de brûler ce qui restait debout, achevant de défigurer ce qui pouvait encore ressembler à une cité. Les bêtes inhumaines qui avaient refusé de mourir honorablement au combat, hommes et femmes, étaient cloutées sur des sortes de croix. Seuls les enfants furent épargnés. Silius savait très bien que cet oppidum n’était pas le seul de son espèce, et que cette maladie qu’était le cannibalisme se répandait dans la région. Il allait donc montrer à tous ces sauvages qui était le Dragon. Durant la journée qui suivit, les hommes se reposèrent à tour de rôle. Les auxiliaires eurent le droit de célébrer la victoire et rendre un hommage aux hommes tombés au combat. Vers le milieu de la journée, une des cohortes restée au camp ravitailla tout le monde. La cohorte apporta à dos de mulets, mais aussi sur des chariots tractés par des bœufs, tout le matériel utile que la légion avait jugé bon de laisser au camp pour se mouvoir sans bruit dans la nuit. Les jours qui suivirent, Silius fit couper le maximum d’arbres et creuser des fosses. Il établit ainsi une véritable plaine dégagée de tout obstacle. Le génie augmenta le nombre de catapultes. Les croix furent dressées sur cette plaine. Peu de prisonniers avaient survécu, mais ceux qui restaient furent exhibés, afin de faire trembler tous les sauvages encore tapis dans les bois aux alentours de l’ancien oppidum. Un matin encore plus froid que les précédents, Silius avança sur son char au milieu de ces croix, une torche dans sa main droite. »

Maximus se releva et apporta de la bière et de l’eau pour tous. Aussitôt, Irin se leva à son tour pour l’aider à servir tout le monde. Elle aurait voulu dédramatiser la scène par quelques paroles chaleureuses, mais elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche. Maximus posa son index sur ses lèvres : il ne fallait pas prononcer un mot. La tension était au plus haut, Maximus toujours debout, se mit à circuler autour de la table tout en poursuivant son récit.

« J’étais derrière lui. Derrière le Dragon. Je me trouvais à bonne distance de lui, à pieds, je commandais la première cohorte. Le gros de nos troupes emboîtait le pas de cette unité d’élite. Imaginez bien : trois mille hommes de front, pilum et scutum bien serrés en mains ! Tout le reste des hommes d’Hispana, aussi bien la cavalerie que les auxiliaires et les légionnaires, s’étaient dispersés dans les bois bordant cette plaine. Bien entendu, le génie et ses machines de guerre avaient trouvé une position stratégique. La veille, j’avais passé toute la journée avec Silius. Pendant une partie de la matinée, nous avions tenté de réconforter les enfants libérés, car ces pauvres petits ne comprenaient pas réellement ce qui se passait. Ils faisaient preuve d’un courage incomparable. L’air qu’ils respiraient n’était plus vicié par la peur. Ces petits hommes avaient vu leurs frères et sœurs vidés de leur sang, avant d’être donnés en pâture aux chiens. Devenus libres, ils éprouvaient plus que quiconque le prix de la vie humaine. Ils savaient mieux que nous, malgré leur jeune âge, que l’humanité se respecte. Ce jour-là, j’ai compris que chaque geste de Silius cherchait à restaurer l’humanité. Il ne prenait pas en pitié ces enfants, il ne les réconfortait pas, il leur parlait comme à ses hommes, comme je vous parle. Peu importait s’ils comprenaient, peu importait s’ils avaient froid ou faim. Il leur redonnait ce que leurs tortionnaires leur avaient volé. La dignité, la dignité d’un être humain. Il leur répétait sans cesse les mêmes phrases. « Pense à ce qui doit être fait. Et demande-toi si cela n’est pas en-dessous de ta dignité. Dignité d’être humain. » Violer des enfants, boire leur sang encore chaud, comment qualifier les auteurs de ces actes barbares ? Je ne peux pas les considérer comme des chiens, car ils ne méritent pas de souiller le nom de ces braves bêtes ! Le midi, nous mangeâmes avec nos hommes, partageant leurs gamelles. Puis Silius, friand des danses de Pannonie, demanda aux auxiliaires de danser et de nous montrer leur adresse équestre. En fin de journée, les officiers furent réunis. Le discours de Silius fut sans équivoque :

« Quand ces sous-hommes seront sortis du bois, nous ferons route vers notre base. Ce que nous devons faire n’est ni bien, ni mal. Ce sera fait. Aucun dieu ne vous jugera, car vous serez plus grand que n’importe quel dieu du panthéon maître des éléments et des créatures. Vous serez des hommes. Vous ferez honneur à Hispana, vous lui donnerez l’éclat qu’elle mérite, la valeur que nous lui devons ! »

« Chaque cohorte connaissait la tactique à adopter dans cette plaine. Chacun d’entre nous connaissait son poste à la perfection. Et nous savions tous comment Silius allait faire sortir les ennemis de ces forêts. Silius ne se contenta pas de brûler les forêts bordant la plaine. Le Dragon enflamma toute la région. Pendant plusieurs jours, Hispana avança dans ces terres, brûlant tout sur son passage. Chaque oppidum dans lequel Silius avait trouvé des enfants martyrs n’était plus qu’une colline de cendres hérissée de centaines de croix après le passage du Dragon.

La campagne dura plus d’un mois. Un mois pendant lequel nous aurions dû faire route sur les Gaules. Mais Silius se moquait bien de cet ordre. Le Dragon savait que tout n’était qu’une question de temps avant qu’il ne marche, non pas sur les Gaules, mais sur Rome

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